Champagne

JPEGPhoto : Le Figaro

L’institut National de Propriété Industrielle (INPI) du Brésil reconnaît "Champagne" comme une appellation d’origine.

A l’occasion de sa visite d’Etat en France, la présidente brésilienne Dilma Rousseff a remis le certificat d’enregistrement de l’appellation d’origine pour les vins mousseux produits dans la région de Champagne. Le certificat a été signé le 11 décembre 2012 par le ministre du Développement, de l’Industrie et du Commerce Extérieur, Fernando Damata Pimentel.

Ce document émis par l’INPI brésilien et contresigné par son Président, Jorge Avila, et le directeur en charge des indications géographiques, Breno Bello de Almeida Neves, reconnaît que n’est champagne que le vin mousseux de la région éponyme en France.

Cette étape décisive dans la reconnaissance de l’appellation Champagne est le fruit d’un travail de longue haleine mené par le Comité Interprofessionnel du vin de Champagne (CIVC) depuis plus de 40 ans et, plus récemment, dans le cadre de la coopération technique engagée entre les INPI français et brésilien, sur la base de la signature d’un accord de coopération en 2007, dans lequel les Instituts promettaient de conjuguer leurs efforts pour trouver les moyens de garantir une sécurité juridique à l’usage du terme « Champagne » au Brésil.

Néanmoins, il était nécessaire que la demande d’enregistrement soit formalisée auprès de l’INPI brésilien, ce qui a été fait par le CIVC en 2011.

« Nous sommes très satisfaits de cette issue positive qui s’inscrit dans la stratégie conduite par le Comité interprofessionnel du vin de Champagne qui vise à assurer la protection de l’appellation d’origine contrôlée Champagne partout dans le monde » a indiqué Jean-Luc Barbier, directeur général du CIVC.

Dans son discours, le président François Hollande a affirmé que la reconnaissance par le Brésil de l’appellation « était un honneur pour les Français ».

« Au-delà de la reconnaissance et de la protection juridique de l’AOC Champagne, produit symbolique pour la France du fait de sa renommée mondiale, c’est avant tout l’avancée du Brésil sur la protection des indications géographiques qui doit être saluée. Je me réjouis que l’INPI, grâce à la collaboration que nous entretenons depuis des années avec notre homologue brésilien ait ainsi contribué à cette reconnaissance. Cette annonce devrait conforter davantage de producteurs français à se rapprocher de notre experte PI au Brésil et de l’INPI brésilien pour y obtenir la protection juridique de leurs appellations. Les deux offices sont fortement engagés ensemble dans le développement des coopérations entre nos deux pays, pour en favoriser la croissance dans le respect mutuel des intérêts de chacun » déclare Yves Lapierre, directeur général de l’INPI France.

Le Brésil s’est fortement investi, au cours des dernières années, dans le développement de ses propres indications géographiques, y compris pour désigner des vins mousseux.

« La diversité culturelle brésilienne possède un immense potentiel d’indications géographiques et d’appellations d’origine. Nous avons énormément travaillé pour sensibiliser les producteurs nationaux à l’utilisation cet enregistrement comme atout économique national » a déclaré le président de l’INPI Brésil, Jorge Avila.

Aujourd’hui, le Brésil compte déjà près d’une trentaine d’indications géographiques propres, agricoles ou non, reconnues par l’Office national et envisage un accroissement de ce nombre au cours des prochaines années.

publié le 14/12/2012

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